samedi, décembre 2, 2023
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Démission de Jean Roland Gaud…Edito, le feu aux poudres!

Malgré cette période festive, l’heure est venue d’informer les pratiquants de sport automobile de ce qui est réellement un événement. La figure emblématique du club dionysien a fait part de sa démission. Mémoire de l’ASAR, emblématique du sport auto depuis 40 ans, Jean Roland a décidé de raccrocher.

Architecte des épreuves estampillées ASAR, JR est (désormais était) également le référent en ce qui concerne l’établissement des schémas de sécurité. Valeur sûre, interlocuteur reconnu auprès des institutions (notamment Préfecture de la Réunion) son absence risque de peser lourd dans le sport automobile réunionnais. En effet, Jean Roland n’hésitait jamais à épauler les autres clubs et nombre de ses RTS sont toujours utilisés par plusieurs clubs.

Loin d’être des plus virulents quand quelque chose ne fonctionne pas tel qu’il le devrait, Jean Roland est réputé taiseux. Toutefois, après avoir pris un net recul depuis le Tour Auto dans son implication à l’ASA Réunion, Jean Roland a fini par jeter l’éponge. « Après 40 années passées au service du sport auto, une certaine lassitude s’est fait jour. » nous déclarait-il. Egalement impliqué dans la Ligue comme référent en terme de sécurité, il avait par exemple soutenu l’ASA Sud de Patrick Agathe pour les 1000KM auprès de la Préfecture sous l’étiquette de la LSAR à l’occasion du CDSR. Interrogé quant à sa présence à la Ligue, Jean Roland déclarait; « il faut être cohérent. Je n’ai pas encore annoncé formellement ma décision à la Ligue mais…« 

Cette démission soudaine en a sans nul doute secoué quelques un(e)s. Alors peut-être est-il temps de poser la problématique clairement et ouvertement. Je vous le signalais, Jean Roland Gaud ne supporte pas la confrontation stérile et je me permets de penser que le modus operandi actuel de l’ASA Réunion commence à en chatouiller quelques uns. Oui! L’absence de concertation quant à la vie du club pose problème. Selon de nombreuses remontées du terrain la gouvernance autocentrée est particulièrement mal vécue. Remercier « mes bénévoles » (sic) à travers quelques post FB ne suffira pas. Encore faut-il discuter, accepter des avis contraires, se remettre en question, bref faire vivre l’esprit d’une association 1901 qui est l’archétype d’un esprit démocratique. Toute démarche marquée d’un excès d’autoritarisme ne peut que disfonctionner à moyen terme. Alors certes la gouvernance de l’ASAR peut (et va) me tomber dessus pour cet édito. Mais justement! L’esprit du tissu associatif est-il de faire taire toute parole discordante a fortiori par moult menaces de trainer au tribunal tout récalcitrant?

Comme tant d’autres je suis (et dans une semaine j’étais) licencié à l’ASA Réunion. Cette démission de Jean Roland dans un premier temps de l’ASA Réunion et à court terme de la ligue va laisser des traces profondes. Selon plusieurs informations, la liste ne s’arrêtera pas là et d’autres démissions sont attendues tant au niveau du club organisateur du Tour Auto que de la Ligue. L’heure est sans doute venue de pointer les points communs entre ces deux entités et d’en tirer tous les enseignements. Les dents grincent dans les rangs…

Les échanges virulents de la semaine passée entre le Président de la Ligue et certains de ses membres au rang desquels le 1er Vice Président interrogent. La question posée par Christian Pausé n’a toujours pas trouvé réponse. Le Président pointait ce qu’il considère comme un dysfonctionnement et des libertés que le 1er Vice Président (Mamisoa Rajoël) prenait en s’arrogeant un rôle qu’il n’a pas. Les réponses se contentant d’allumer des contre feux dans une pathétique stratégie d’évitement…cherchant avant tout à salir plutôt qu’à reconnaitre ses torts dans l’intérêt du sport auto et d’un apaisement nécessaire loin d’être d’actualité.

Vous l’aurez compris, cette démission de Jean Roland est un signal fort. Après avoir poursuivi son action en faveur des sports mécaniques sous un nombre record de mandatures, cette fois la mémoire de l’ASA Réunion et du Sport Auto local a décidé de raccrocher et de ne pas avoir à partir au conflit. Pout tout vous dire je m’attends au classique « personne n’est irremplaçable.. » certes! et celles et ceux qui avancent cet argument feraient bien de se l’appliquer à eux même.

Clairement il est temps de s’ouvrir aux autres et arrêter de vouloir tout régenter. Une association n’est pas une entreprise et les paroles et pensées sont et doivent être multiples. Selon mon approche du tissu associatif, une Présidence ne dirige pas mais tranche entre différentes approches et visions…dans l’intérêt collectif et de la discipline…

cedric garcia
cedric garciahttp://www.motorsmag.fr
Grand sorcier du monde automobile, plume aiguisée, journaliste aguerri et reconnu, présentateur hors-pair.

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