Rallycross: Mamie fait de la résistance…

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C’est une véritable cougar qui s’est présentée lors de la dernière manche du Championnat du Monde de Rallycross au Nurburgring les 12 et 13 Novembre. Le pilote français Guerlain Chicherit (ancien skieur de l’extrême) et connu pour ses tricks en rallye également est un véritable touche à tout de tout ce qui roule.

Après le rallye au plus haut niveau, le rally raid, ses spectaculaires tentatives de saut à bord d’une BMW-Mini en 2011 (saut le plus long du monde et autres back flip) le freerider de 44 ans adore toujours les sensations fortes.

C’est donc à bord d’une Lancia Delta Evo-e RX 100% électrique que Guerlain s’est présenté lors de la Finale de WorldRX. AU vu du niveau de performance de la bestiole, le pilote se projette d’ors et déjà sur 2023 et vise l’introduction d’une écurie et donc de deux châssis.

Inspiré d’une icône du rallye des années 1980 – le légendaire Lancia Delta Integrale – le Lancia Delta Evo-e RX modernisée a été construite par l’équipe GCK Motorsport appartenant à Guerlain. Pour le coup, le furieux a évidemment attiré tous les projecteurs pour la présentation et les premiers tours de roue de sa monture.

Dès le départ, Chicherit, dont la dernière participation au Championnat du Monde avait eu lieu un peu moins de 12 mois plus tôt sur le même circuit, était immédiatement dans le tempo, Il hissait sa grand-mère adorant dévorer de plus jeunes pousses P6 lors des essais libres se permettant de taxer sans état d’âme nombre d’habitués de la discipline et de leurs voitures respectives au volant de son « hot hatch » transalpin.

Il confirmait lors de la première course en se classant deuxième derrière Ole Christian Veiby jusqu’à ce qu’un contact avec Kevin Hansen laisse la Lancia enfouie dans les barrières, les dégâts causés par l’impact important de 16G empêchant la voiture de sortir de la journée.

Un travail de réparation formidable par GCK a permis à Chicherit de revenir sur la piste dès le lendemain. Après avoir passé le début de journée à reprendre ses marques sans prendre de risque, il roulait P2 en demi-finale avant de taper une bordure et briser la suspension de mamie (un genre de col de fémur en somme) à moins de deux tours de l’arrivée.


« Je tiens à féliciter mon équipe, qui a travaillé toute la journée et toute la nuit au cours des dernières semaines pour que cette voiture soit prête à temps », déclarait Chicherit. « C’est une machine magnifique. Au cours de mes 20 années de carrière, je n’avais jamais été aussi impatient de prendre le volant. Les conclusions sont extrêmement satisfaisantes car nous avons pu égaler la vitesse de nos rivaux qui avaient déjà couru neuf manches avec ces voitures électriques de nouvelle génération. Nous allons maintenant profiter de la pause hivernale pour analyser toutes les données recueillies au cours de la fin de semaine et ajouter toutes les modifications nécessaires. L’an prochain, nous serons de retour avec deux voitures, j’espère! » On espère aussi!