L’ASAPromo effectue son retour dans le giron des organisateurs de rallye à la Réunion. Pour son retour, le club présidé par Pascal Paris a opté pour un tracé particulièrement sélectif dans les hauteurs de l’Ouest.
Il s’agit d’une épreuve au format régional comptant pour coefficient 2 au Championnat de la Réunion ainsi que dans le calcul des qualifications en vue de la Finale de Coupe de France 2023. Le parcours propose trois boucles de deux spéciales pour un total de 39km90 face à la montre.
Deux spéciales sont programmées sous forme de boucle à effectuer à trois reprises. Begonias/Piveteau pour démarrer et Duguet/Ricquebourg pour terminer la boucle. Les VAVT et parc fermé de départ et d’arrivée sont programmés sur le « laissé » de l’ex RN1 dans le sens descendant côté mer face à la Pointe des Chateaux (RN1A)
Technique, technique, technique…

Le premier tracé démarre en descente sur un asphalte très étroit sur 50m avant de prendre une section bétonnée au bout des habitations. Quelques centaines de mètres encore et une épingle droite particulièrement fermée attend les concurrents. Deux écoles: soit on la prend très large en escaladant généreusement le talus en espérant ne pas frotter l’avant dans le grillage, soit l’équipage arrive pleine balle et tire généreusement sur le manche pour pivoter l’arrière. Seuls les plus téméraires connaissant parfaitement leur bolide s’y risqueront. La descente se poursuit sur béton en serpentant entre des cannes déjà de belle hauteur avec des bordures en béton qui attendent patiemment les amateurs de « corde ». Place ensuite à un petit plateau sur du béton strié et par endroits dégradé avant d’attaquer la phase montante toujours sur béton, cette fois non strié et qui suit le relief. Des bordures en béton sur un côté le disputent aux margelles constituées par l’arrête des plaques en béton. Les risques de crevaison (pour le moins) y sont fort nombreux. Des sections pied dans la tôle alternent avec plusieurs épigles parfois très franches qui nécessiteront le passage de la première pour nombre de bolides avec des accélérations « sur l’angle » qui devront impérativement être dosées pour éviter toute contrainte trop importante sur les transmissions. Quelques « ralentisseurs » devront être abordées avec précaution par les plus petites cylindrées ne dsposant pas des armes d’amortissement des gros bolides. L’arrivée est conditionnée par un long et grand « droite » en appui avant le franchissement de la cellule d’arrivée.
Ca monte, ça monte, ça monte puis ça descend, ça descend, ça descend !

Le deuxième tracé retenu Duguet/Ricquebourg démarre sur du béton ancien avec un vertical important. Plusieurs épingles très fermées en sens montant attendent les équipages. Là encore bordures et arrêtes franches des plaques béton ne pardonneront pas la moindre incartade. Le vertical est de plus en plus important jusqu’à atteindre le premier changement de direction qui sera une énigme pour nombre d’équipages au premier passage. Au bout d’ue longue allo,ge qui monte de façon très marqée, le droite n’offre aucune visibilité sur le chemin raccord. Compte tenu de l’angle de ces deux chemins, nombre de bolides risquent de franchement frotter pour ceux qui chercheront la trajectoire la plus courte. Plusieurs équipages opteront inévitablement par un passage « au large » à gauche, permettant moins d’angle et moins de risque de frotter le bas de caisse, l’échappement etc…Attention, le trottoir en face de cette intersection attend fermement la moindre approximation et se fera un plaisir d’éclater les jantes les plus proches, voire les demi trains avant gauche les plus agressifs. Juste après, une petite section asphaltée mais particulièrement étroite serpente entre les habitations et les odeurs de carry qui mijotent viendront forcément chatouiller les narines des équipages tant les habitations sont proches du tarmac. Après la traversée d’un petit lotissement, on reprend un asphalte toujours montant mais un peu pus large bien que toujours matiné d’épingles très serrées à basse vitesse tant la déclinivité est importante.
Enfin un plateau permettra aux plus petites cylindrées d’arrêter de hurler et se rafraichir quelque peu. Les bolides attaquent ensuite la descente sur de l’asphalte pour commencer mais toujours étroit avant de reprendre du béton apportant son lot de vibrations lors d’une descente très marquée. Entrecoupée d’épingles fermées, les sections d’accélération devront impérativement être mises à profit par les quatre roues motrices pour espérer pivoter l’arrière en « tirant le câble » sous peine de ne pouvoir tourner et être contraint à manœuvrer avec la marche arrière. J’attire l’attention sur un énorme piège à plusieurs centaines de mètre de l’arrivée dans un droite qui dissimule une légère margelle qui servirait de rampe de lancement idéale pour ceux qui collent l’intérieur de cette courbe en appui avant une épingle gauche. A la moindre boulette, délestage au mieux et au pire tonneaux avant l’épingle pour se retrouver plusieurs mètres plus bas à la sortie de cette épingle gauche. Attention, tout au long de cette descente, le béton est bordé de champs de canne et autres plantations et est donc très utilisée par les agriculteurs.
La toute dernière section se dispute sur un asphalte parfois dégradé et aux accotements instables là encore avec multiplicité d’épingles et autres virages fermés qui agiteront les pneus arrière suite aux freins à main incessants.