La manche d’ouverture de la saison 2023 de Formule 1 a permis à l’écurie Red Bull et son leader Max Verstappen de s’imposer nettement devant trois écuries aux fortunes diverses. C’est sans aucun soucis que le double champion du monde en titre a bouclé les 57 tours à Sakhir à Barhein après s’être élancé depuis le pole position.
Pas grand chose à dire du côté de chez RBR hormis une satisfaction légitime avec une voiture qui confirme son rang. Max verstappen aura mené le Grand Prix de bout en bout hors les passages aux stands et n’aura jamais été menacé, se contentant d’expédier les affaires courantes. Seule une micro alerte de sa part remontait un soucis de boite de vitesse rapidement réglé en modifiant la stratégie. Que ce soit en soft ou en hard, la RBR est parfaitement à l’aise et rapide. Sergio Perez aura certes manqué l’envol parfait se faisant passé par Leclerc au premier freinage et menacé par Sainz. Néanmoins, la Ferrari pilotée par le monégasque n’a jamais été en mesure de sérieusement inquiéter les Red Bull. Perez termine P2 en parfait lieutenant et très loin devant les suivants.

Ferrari aura connu des soucis de fiabilité importants confirmés par l’abandon de Charles Leclerc au tour 41 alors qu’il était solidement positionné sur le podium. Sainz héritait de cette place et devait alors composer avec un duel Alonso/Hamilton qui revenait sur ses talons. Sainz termine finalement P4, décevant! On retiendra également que Sainz ne parvenait pas à contenir l’expérimenté et talentueux Alonso. L’espagnol Carlos Sainz Jr n’aura pas été des plus gentleman avec son compatriote en occupant ostensiblement le milieu de la piste malgré la vitesse plus importante d’Alonso avec le DRS. Un simple « OK, bye bye » lâché par Alonso à l’issue de ce dépassement permet de juger la manoeuvre de Sainz.

Aston Martin avait fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis les essais de pré saison de la semaine passée. Alonso confirme en se montrant parfaitement opportuniste et semble avoir retrouvé une seconde jeunesse à l’occasion de sa 20° saison de Formule 1, un record. Le taureau des Asturies se sera montré taquin vis à vis de son ancienne écurie Alpine en notant à la radio que sa voiture (de cette année) état très agréable à conduire. Après son ultime passage aux stands, il revenait sur Hamilton avant de tenter une première attaque au virage 4 à laquelle le septuple Champion du Monde résistait à la réaccélération. Lors de sa deuxième tentative, en plongeant à gauche au T10 juste après la ligne de détection DRS, Alonso s’échappait sans qu’Hamilton ne soit en mesure de le reprendre. Notez que tout aurait pu s’arrêter précocement quand au premier freinage Stroll venait heurter l’arrière de son double Champion du Monde de coéquipier permettant aux Mercedes de prendre l’avantage. Par la suite, le « fils de » tenait néanmoins son rang avec une course sage qui lui permettait de terminer P6.

Chez Mercedes, le rythme n’y est pas notamment lors des qualités. Néanmoins, le rythme en course est correct à défaut d’être solide. Hamilton s’est toutefois distingué en résistant à l’Aston Martin supérieure puis revenait sur Sainz. Malheureusement pour le britannique, ses pneus avaient déjà trop souffert dans sa lutte face à Alonso et il n’était plus en mesure de se défaire de Sainz après une première attaque infructueuse. Toto Wolf a beau jeu d’annoncer une révolution technologique en cours de saison et également dans son organigramme, on a du mal à imaginer une nouvelle voiture dès 2023. A moins que Mercedes ne tire un trait sur cette saison. Pourtant les coûts étant encadrés et limités, il semble impossible de courir deux lièvres à la fois. Par ailleurs, baisser le rideau des objectifs sportifs sur 2023 signifierait une mauvaise place dans le classement des écuries en fin d’année et donc une prime bien maigre. Cela dit, Mercedes dispose d’un trésor de guerre relativisant cet apport financier de fin de saison.

L’immense déception est évidemment du côté d’Alpine et Mc Laren. Concernant les franco-anglais, on notera toutefois la véritable performance de Pierre Gasly qui, s’élançant depuis le fond de grille boucle un GP solide en terminant P9. Un bond en avant de 11 places est à souligne. Alors qu’il tenait le meilleur tour en piste depuis le tour 42, c’est finalement Zhou Guanyu qui améliorait la marque en 1’33,996 (207,276 km/h de moyenne) au tour 56. Esteban Ocon de son côté annihilait son GP dès avant l’extinction des feux. Il plaçait sa voiture trop à droite en empiétant sur la ligne latérale alors que le pouvoir sportif avait prévenu de son intransigeance sur ce point durant l’intersaison. Il écope d’abord d’une pénalité de 5 secondes mal appliquée par son équipe lors de son passage au puit. Rebelote donc avec 10s de pénalités supplémentaires au passage suivant et l’on apprenait également une vitesse excessive dans les stands lors du premier passage. La messe était dite Ocon abandonnait finalement au 41° tour rappelé par son équipe.

Mc Laren souffre également avec Piastri qui abandonnait le premier (problème électrique) et Lando Norris confronté à des soucis de performance. Mc Laren n’est pas au point et de loin et l’équipe semble bien fragile et peu réactive. Il est urgent de réagir si toutefois ils en ont les moyens.
Pos | Num | Pilote | Team | Ecarts |
---|---|---|---|---|
1 | 1 | Max Verstappen | RED BULL RACING HONDA RBPT | 1:33:56.736 |
2 | 11 | Sergio Perez | RED BULL RACING HONDA RBPT | +11.987s |
3 | 14 | Fernando Alonso | ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES | +38.637s |
4 | 55 | Carlos Sainz | FERRARI | +48.052s |
5 | 44 | Lewis Hamilton | MERCEDES | +50.977s |
6 | 18 | Lance Stroll | ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES | +54.502s |
7 | 63 | George Russell | MERCEDES | +55.873s |
8 | 77 | Valtteri Bottas | ALFA ROMEO FERRARI | +72.647s |
9 | 10 | Pierre Gasly | ALPINE RENAULT | +73.753s |
10 | 23 | Alexander Albon | WILLIAMS MERCEDES | +89.774s |