La saison d’Endurance Auto de la FIA a pris fin le week end passé à l’occasion des 8h de Barhein. Au terme des 8H de course, la #8 Toyota GR 010 Hybrid s’octroie la victoire et enlève du même coup le titre mondial. La n°8 conserve sa couronne acquise l’an dernier.
L’équipage composé de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa a parfaitement tiré partie de sa pole pour filer devant la meute en gérant parfaitement le rythme et la dégradation pneumatique au fil des relais.
Au classement Pilotes, la Toyota n°8 termine la saison avec 172 points, dont 27 unités d’avance sur la voiture sœur n°7. La 3e place au général revient à la Ferrari n°50. A titre personnel, Sébastien Buemi (2014, 2019, 2022 et 2023) et Brendon Hartley (2015, 2017, 2022 et 2023) signent le Championnat Pilotes en ajoutant une quatrième étoile à leurs palmarès respectifs. Au classement Constructeurs, Porsche Penske Motorsport s’adjuge la 3e place derrière Ferrari et Toyota, déjà sacré champion à l’issue des 6 Heures de Fuji.

Dès le départ, les espoirs de victoire au championnat s’envolaient pour la voiture N°7. A l’envol au premier virage, Earl Bamber (Cadillac) bloquait ses pneus et percutait Mike Conway à l’arrière, reléguant la n°7 en queue de peloton. Miguel Molina et Alessandro Pier Guidi en profitaient pour placer les Ferrari n°50 et n°51 sur le podium provisoire, derrière la n°8 de Sébastien Buemi partie en pole. Le Suisse creusait l’écart en tête tandis que Conway se retroussait les manches pour remonter rapidement dans la hiérarchie.
Tout juste monté dans le baquet de la n°7, Kamui Kobayashi piégeait James Calado au freinage du premier virage pour passer deuxième, au début de la troisième heure de course. Un écart d’environ 40 secondes se stabilisait ensuite en tête de course entre la n°8 de Brendon Hartley, en gestion pour étirer ses relais, et la n°7 du patron japonais du TGR. L’ultime marche du podium provisoire donnait lieu à de magnifiques échanges entre Antonio Felix Da Costa (Hertz Team JOTA) et Nicklas Nielsen (Ferrari n°50). Le pilote portugais permettait alors à la Porsche de prendre cette place. Par la suite, Da Costa était contraint de lâcher ce bien si durement acquis suite à une sortie de piste.
Au final, Brendon Hartley coupait la ligne d’arrivée en vainqueur avec 47’’516 d’avance sur Kamui Kobayashi pour offrir un nouveau doublé au Toyota Gazoo Racing un quatrième doublé en sept courses, après ceux réalisés à Sebring, Spa-Francorchamps et Fuji. Antonio Fuoco montait finalement sur le podium avec la Ferrari n°50. La 499P soeur n°51 devait se contenter de la 6e place. Quatrième, Hertz Team JOTA signait son meilleur résultat de l’année. L’histoire retiendra également la performance de la 963 privée n°38 qui devançait la Porsche d’usine n°6. La n°5 terminait, elle, 7e, devant les Peugeot 9X8 n°94 et 93.

Il s’agissait de la dernière course des Hypercars françaises dans cette configuration technique avant un profond redesign attendu en 2024 compte tenu du véritable loupé de cette saison tant en terme de performance pure que de fiabilité. Le constructeur français termien P5 sur 7 engagés en se classant derrière Cadillac!
Proton Competition, Cadillac Racing, pénalisé pour sa collision avec Conway, et Floyd Vanwall Racing Team fermaient la marche de catégorie Hypercar.
Pos | Pilotes | Total |
1 | Hartley/ Hirakawa/ Buemi | 172 |
2 | Lopez/ Kobayashi/ Conway | 145 |
3 | Fuoco/ Molina/ Nielsen | 120 |
4 | Pier Guidi/ Giovinazzi/ Calado | 114 |
5 | Lynn/ Bamber/ Westbrook | 72 |
6 | Lotterer/ Estre/ Vanthoor | 71 |
7 | Cameron/ Makowiecki/ Christensen | 61 |
8 | Vergne/ Jensen/ Di Resta | 51 |
9 | Da Costa/ Stevens/ Ye | 38 |
10 | Pla/ Dumas | 34 |
Chez les constructeurs, Ferrari aura fait de son mieux tout au long de la saison mais Toyota bénéficie d’une expérience inégalée en catégorie reine et est parvenu à effacer les bonnes prédispositions du constructeur italien en début d’année. De son côté, Porsche est certes éloigné de la bataille en tête mais aura conclu une saison intéressante et qu’il faudra surveiller dès l’année prochaine. L’histoire du constructeur de Stuttgart est si riche que son retour au plus haut niveau fait de lui un postulant sérieux.
Pos | Team | Nat | Total |
1 | Toyota | Japon | 217 |
2 | Ferrari | Italie | 161 |
3 | Porsche | Allemagne | 99 |
4 | Cadillac | USA | 79 |
5 | Peugeot | France | 67 |
6 | Glickenhaus | USA | 36 |
7 | Vanwall | Autriche | 10 |